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Études Supérieures


Avec un programme de financement du département et un complément à la PGSD d'un montant total de 25 à 30 000 $, dont il faut payer les frais de scolarité et de vie, j'ai du mal à trouver un équilibre financier. Compte tenu des heures travaillées, cela équivaut à 7,29 $/hr. Avec un salaire aussi bas et un stress aussi élevé, il est impossible de ne pas se demander si je ne serais pas mieux dans un poste au salaire minimum à retourner des hamburgers. Cela me fait remettre en question la valeur de la recherche que je fais et la valeur de moi et de mon temps.


J'ai 26 ans et je vis avec 5 colocataires parce que je ne peux plus me permettre de payer un loyer en ville. Je n'ai même pas essayé d'avoir une vie sociale ou une personne significative à ce stade, car cet argent devrait être puisé dans une autre catégorie budgétaire. Pour économiser pour prendre le bus pour voir quelqu'un, je pourrais ne pas rentrer chez moi et passer toute la nuit au laboratoire à la place. Même si j'adorerais être universitaire, je ne sais pas si je peux subvenir à mes besoins avec les salaires et les horaires actuels. J'envisage définitivement des postes en Europe en raison des meilleurs salaires et de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.


Si le financement des études supérieures était de 35 000 $CAN par année pour tous les étudiants, comment cela changerait-il votre vie ? Comme il s'agit d'une augmentation de 5 à 10 000 $, ce ne serait pas parfait, mais cela soulagerait tellement de stress. Je pourrais me permettre d'acheter du lait. Je pourrais économiser pour le cas où mon ordinateur et ma ligne de vie de recherche cesseraient de fonctionner. Je pourrais même, si tout se passe comme je le souhaite, placer une petite quantité d'argent dans une épargne à long terme (la capitalisation fonctionne mieux avec beaucoup de temps. Je suis jeune, c'est à ce moment-là que je dois pouvoir épargner). Ce serait également bien d'avoir une petite marge de manœuvre pour déménager afin de commencer un postdoc, car le déménagement est coûteux et rarement couvert. Je pense également que les résultats de la recherche s'amélioreraient. Le stress, notamment financier, a un impact considérable sur les capacités mentales. Si je pouvais libérer ne serait-ce qu'un peu d'espace dans mon esprit, je suis sûr que je serais capable de penser de manière plus créative et de travailler plus efficacement. 35 000 dollars, ce n'est toujours pas beaucoup dans certaines régions du pays, mais c'est beaucoup mieux que ce que je reçois actuellement.


Commentaires supplémentaires : Il y a une réelle différence entre le seuil de pauvreté et un revenu durable. Même à Montréal, où les loyers sont contrôlés, le revenu annuel minimum après impôt pour vivre dignement était d'environ 30 000 $ il y a un an et demi. C'était bien avant le pic d'inflation actuel.


Les étudiants diplômés savent bien qu'ils constituent l'épine dorsale de la recherche universitaire canadienne qui est, pour la plupart, de renommée internationale. Nous devrions être reconnus comme tels et traités en conséquence.

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